Nous avons fait une grasse matinée pour récupérer du voyage de la veille. Nous avions rendez-vous à 11h pour faire une balade en pinasse sur le fleuve Bani en compagnie d'un autre couple de Français, Sandy et Yoann, rencontrés la veille sur la terrasse de l'hotel.
Cette balade fut très agréable et finalement assez rafraichissante. Nous avons pu assister à des scènes de vie quotidiennes assez surprenantes sur le bord du fleuve, notamment la lessive (il faut savoir que l'eau du fleuve est de couleur marron, et pourtant, les vêtements en ressortent plutôt propres) et le séchage sur la rive :
Les Maliens utilisent également l'eau du fleuve pour laver leurs voitures (malgré la boue et la poussière des routes, le lavage est quasi quotidien) :
Nous sommes passés devant la fabrique de pinasse :
et le port de Mopti :
La pinasse nous a conduits à un village Bozo :
Ce village dispose de sa propre Mosquée :
et nous avons également pu y voir des habitation Peules (ce sont les bergers) :
Sandy et moi avons eu un certain succès avec les enfants, qui se sont promenés avec nous dans le village, en nous tenant la main, dans le vain espoir d'obtenir de nous des bonbons ou même ma montre !
Au cours de cette sortie, nous avons pu constater que le niveau du fleuve n'était pas haut et qu'il serait donc impossible de se rendre à Tombouctou en pinasse, comme nous l'avions prévu. La pinasse reste toutefois un moyen de locomotion incontournable à Mopti :
Notre hôte Amadou
Nous avons donc changé tous le plan de notre voyage et nous partirons donc demain pour le Pays Dogon en compagnie de Sandy et Yoann qui avaient déjà préparé le voyage avec un guide, Ibrahim Dolo, dit Dagi, et qui cherchaient d'autres participants pour faire baisser les prix.
Après avoir mangé à l'hôtel en leur compagnie et bien fait connaissance avec eux, nous avons rédigé un contrat de voyage avec Dagi. Nous avons convenu d'une randonnée de 5 jours dans le Pays Dogon, en partant de Dourou, et qui nous mènerait jusqu'à Sanga. Nous avons payé 15000FCFA par jour et par personne, tout compris, hébergement et repas, sauf l'eau.
Dans l'après-midi, nous nous commes promenés dans Mopti, notamment pour trouver un Internet Café pour donner les dernières nouvelels à la famille avant de partir.
Nous avons pu voir la Mosquée, classée au Patrimoine Mondiale de l'Unesco et typique des Mosquées Maliennes :
Elle est construite en banco (un mélange de terre, d'eau, de paille et de beurre de karité). Les pièces de bois que l'on voit à l'extérieur des murs ont une double fonction : ils servent à la structure de la Mosquée mais aussi à installer, à la fin de la saison des pluies, des échaffaudages à l'extérieur afin de recrépir les murs.
Nous sommes également passés devant deux écoles coraniques particulièrement animées et dans le port plutôt apathique. Tout le long du chemin, un jeune insistant a essayé de nous vendre ses colliers (peut-être s'appelait-il Babybel, aux dires de Yoann) et nous avons ainsi pu nous familiariser avec les slogans de vente Maliens :
- "Je suis fauché mais pas fâché"
- "Je casse les prix mais pas les pieds" (parfois, un peu quand même)
- "Juste pour le plaisir des yeux" (merci, mes yeux ont eu beaucoup de plaisir comme dirait Yoann)
Une fois revenus, nous nous sommes reposés à la piscine de l'hôtel, après quoi nous avons passé la soirée sur la terrasse. un énorme orage a éclaté, nous privant de lumière un certain temps, ce qui n'a pas empêché Olivier de faire connaissance avec un autre couple de touristes français et de discuter avec eux toute la soirée. L'un d'eux s'appelle Pierre Létienne et possède un très beau site sur ses voyages, Planete Montagne.
Nous nous sommes ensuite éclipsés de la terrasse pour écrire ces quelques lignes et nous reposer avant le départ matinal de demain, en priant pour que la pluie n'atteigne pas le Pays Dogon.