Aujourd'hui, nous nous sommes levés tôt pour prendre la route pour le Pays Dogon, en voiture privée (comme de bien entendu, une vieille 504 break dont la fermeture des portières est aléatoire). Nous avons accepté de convoyer Pierre et sa compagne jusqu'à Bandiagara, ce qui a egayé notre voyage, notamment avec des anecdotes improbables sur la "Martine" ;)
Ensuite, la route pour Dourou fut magnifique, bien que le paysage était de plus en plus sec. Arrivés là-bas, nous avons longuement attendu pour manger puis visité le village.
La case à palabres (ici à gauche de la photo) est le lieu où l'on discute des problèmes du village et où, en temps normal, on rencontre les personnes âgées dans la journée. Seuls les hommes ont le droit d'y aller.
La case à palabres est formée de 8 piliées, en général ornementés et le toit est composé de huit couches de mil séché.
Sur la droite, on peut voir des greniers qui servent à entreposer soit de la nourriture (grenier mâle, un par habitation), soit les biens des femmes et de leurs enfants (grenier femelle, un par femme de l'habitation)
Notre guide Ibrahim Dagi Dolo en pleine explication
Le village de Dourou (si, si, regardez bien, vous apercevrez les maisons et les greniers)
Après une nouvelle pause, nous avons pris la direction du village de Nombori, où nous dormirons ce soir. Le climat était assez clément, ce qui n'a pas empêché à olivier se suer tout au long de son corps.
Le paysage était déjà beau avant d'arriver à la falaise mais la descente de celle-ci, à travers une faille, fut grandiose.
Cherchez bien, je suis sur cette photo ;)
Sous nos yeux, un paysage vert, rouge, jaune, orange s'est étalé.
Une fois dans la plaine, nous avons gagné le village étape surpombé par des falaises abritant des habitations Tellems. Le mot "tellem" signifie "ceux qui était là avant", ce sont ceux qui ont précédé les Dogons dans cette région.
On suppose qu'auparavant, la plaine était constituée d'une immense forêt abritant des animaux sauvages, ce qui obligeait les Tellems à vivre dans ces troglodytes mais leur permettait de vivre de la chasse.
On ne sait pas vraiment comment ils grimpaient là-haut. Dagi nous a donné deux explications. On peut supposer qu'en fait, le flanc de la falaise était recouvert de lianes, ce qui permettait aux Tellems de grimer le long de la falaise. L'autre hypothèse affirme que les Tellems possédaient des pouvoirs magiques...
Aujourd'hui, les Tellems sont partis, chassés par le peuple Dogon, peuple de cultivateurs, qui a donc défrichés la forêt et fait disparaitre la faune.
Nous avons ensuite pris une "douche" bien méritée, au seau d'eau et au gobelet.
Les garçons au campement La soirée doit s'achever avec le repas et un spectacle de danses traditionnelles organisé par une association de femmes du village.
Ces femmes ont revêtu pour l'occasion une tenue traditionnelle, teinte à l'indigo.
Chacun d'entre nous a été invité à se joindre à la danse, à commencer par notre guide Dagi :
Puis ce fut au tour des filles :
Les garçons n'y ont pas échappé et Yoann nous a d'ailleurs fait une sacrée démonstration :